Défense des Enfants International Déclaration sur les droits de l’enfant en Palestine
Communiqué de presse
Genève, Suisse
20 novembre 2023 Journée Mondiale de l’enfance
À l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, le 20 novembre 2023 ;
À l’occasion de la remise du prestigieux
Prix Rafto 2023 pour les défenseur.e.s des droits humains, le 12 novembre 2023, à
Défense des Enfants International-Palestine (DEI-P) pour son travail persévérant de défense et de promotion des droits des enfants vivant dans le territoire palestinien occupé (oPt) ;
A l’occasion du 35
e anniversaire à venir de la
Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies à New York le 20 novembre 1989 ; et
A l’occasion du prochain examen d’Israël par le Comité des droits de l’enfant des Nations unies ;
Défense des Enfants International (DEI) se tient aux côtés de tous les enfants dont les droits sont violés et qui sont affectés par le conflit armé dans le territoire palestinien occupé. DEI est solidaire de son organisation membre, Défense des Enfants International – Palestine (DEI-P), pour le travail qu’elle a accompli au cours des trois dernières décennies afin de défendre et de promouvoir les droits des enfants palestiniens.
DEI demande :
- Un cessez-le-feu immédiat et durable, sous la surveillance d’un organisme international indépendant.
- L’arrêt immédiat des violations du droit international humanitaire et des droits humains, y compris les violations des droits de l’enfant. Tout.e.s les responsables des attaques aveugles et autres crimes de guerre contre les civils, y compris contre les enfants, doivent être tenu.e.s pénalement responsables et considéré.e.s comme tel.le.s.
- Un nouveau système de responsabilité incluant l’obligation de rendre des comptes doit être mis en place pour mettre fin à l’impunité de ces crimes et prévenir de nouvelles atrocités.
- Une assistance humanitaire immédiate pour tous les civils déplacés à l’intérieur du pays, avec une attention particulière pour les droits et les besoins spécifiques des enfants.
- La libération immédiate de tous les otages civils pris par le Hamas.
- La libération immédiate de tous les civils palestiniens, y compris les enfants, détenus arbitrairement par Israël.
- La mobilisation de toutes les procédures et organes internationaux pertinents en matière de droits humains. DEI demande une session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour fournir à la Commission d’enquête internationale indépendante des Nations Unies sur le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, des ressources et des capacités accrues pour mener à bien une enquête approfondie, axée sur les crimes de guerre, sur la situation actuelle, en mettant l’accent sur le sort des enfants.
- Une aide humanitaire d’urgence pour assurer un abri adéquat, de la nourriture, de l’eau et une protection – les moyens de vie. La mise à disposition de moyens (machines et équipes spécialisées dans la gestion des catastrophes) pour retrouver les corps d’hommes, de femmes et d’enfants sous les décombres à Gaza, pour identifier les dépouilles et leur assurer un enterrement digne.
- Toutes les parties, ainsi que la communauté internationale, doivent s’engager à accorder des réparations et à assurer le rétablissement de toutes les personnes touchées, y compris les enfants. Cette assistance doit aller au-delà des nécessités immédiates telles que la reconstruction, et englober les compensations et les soutiens urgents nécessaires pour commencer à traiter et à atténuer les dommages infligés aux individus, y compris les effets durables des traumatismes intergénérationnels.
- Une protection et des soins particuliers doivent être assurés aux enfants orphelins et/ou blessés qui n’ont pas de famille survivante.
- Un engagement renouvelé de toutes les parties et de la communauté internationale, y compris des Etats individuels et des organisations régionales, pour mettre fin à l’occupation illégale du territoire palestinien, et le respect du droit des Palestiniens à l’autodétermination par la reconnaissance de l’Etat de Palestine.
- La tolérance ou même l’encouragement des crimes de guerre et des violations du droit international humanitaire (y compris par la vente d’armes ou l’aide militaire) doit être reconnue comme une tache collective et indélébile sur la communauté internationale.
- Les Etats qui se déclarent partenaires ou alliés indéfectibles d’Israël, indépendamment des violations des droits de l’enfant, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, doivent appliquer à Israël les mêmes normes que toutes les autres nations et répondre eux-mêmes de leur participation aux crimes de guerre, aux violations des droits humains et aux génocides.
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