Le Bureau de la Représentation Spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés (RSSG ECA) rapporte que près de 250 millions d’enfants vivent dans des pays affectés par les conflits. Le rapport des 10 dernières années révèle qu’il y a plus de 170 000 violations graves confirmées par les Nations Unies.
Ces millions d’enfants se voient privés de leur enfance et de leurs droits fondamentaux. En dépit de de la protection qui devrait leur être accordée par le droit international, les conflits les placent en position d’extrême vulnérabilité et les exposent à des risques. Bien trop souvent, ils sont mêlés aux hostilités, tantôt directement en tant qu’enfants soldats, tantôt indirectement en étant délocalisé de force, détenus, tués, mutilés, enlevés, blessés ou exploités. Du fait de la pauvreté, la discrimination ou dans un désire de venger des souffrances passées, les forces gouvernementales, les paramilitaire ou les rebelles recrutent des enfants en dépit de leur âge et de leur sexe.
Nous sommes convaincus et défendons que chaque enfants en situation de conflit doit pouvoir bénéficier de la mise en œuvre et de la protection complète de ses droits fondamentaux en accord avec la Convention Relative aux Droits de l’Enfants des Nations Unies ainsi que ses Protocoles Facultatifs (Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés) et autres normes internationales pertinentes. Chaque enfant doit également avoir la possibilité de développer son potentiel en tant que membre responsable à part entière de la société, tout particulièrement en vue de devenir un acteur de changement et de paix pendant et après le conflit.


En dépits de plusieurs décennies d’attention mondiale attirée sur la question et certes quelques progrès réalisés, les enfants continuent d’être généralement assujettis au fléau du conflit. Avec la hausse du nombre de conflits nationalement et au-delà des frontières dans plusieurs régions du monde, DEI réitère son engagement à lutter pour le respect des paramètres définis par le droit international pour la protection des enfants face à l’impact dévastateur des conflits armés.
DEI ainsi que ses sections nationales ont été particulièrement actifs en République Centrafricaine afin de soutenir les victimes de viol, mais aussi afin d’assurer la démobilisation et la réintégration d’enfants soldats impliqués dans les régions affectées par le conflit à Bouca et Kaga-Bandoro, en Colombie où le taux d’enfants recrutés continue d’augmenter malgré un accord de paix signé, au Yémen où à lieu un véritable enfer pour les enfant avec la crise politique actuelle de 2011, et en Palestine où les enfant sont brutalement placés en détention, tués et mutilés dans le conflit Israélo-palestinien.
En outre, DEI s’est associés avec des organisation non-gouvernementales telles que Child Rights Connect pour fonder le Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés, et a été élu au titre de co-animateur en 2017 au côté de War Child Holland, et au titre d’animateur depuis 2020. DEI est également un membre associé de Watchlist on Children Affected by Armed Conflict.
Les enfants dans les conflits armés 2022
Ce rapport retrace les expériences des enfants dans les conflits armés, en donnant un aperçu de leurs aspirations pour leur avenir, des violations des droits de l’enfant commises pendant les conflits armés, et en garantissant la responsabilité des enfants dans les conflits armés par une participation accrue des jeunes.
Le rapport encourage les États, les organisations de la société civile, les agences des Nations Unies et toutes les parties prenantes à continuer de plaider pour une participation accrue des enfants et des jeunes dans les espaces intergouvernementaux, y compris le système des Nations Unies, et pour l’engagement et la mobilisation continus des enfants partout dans le monde en tant que partenaires clés pour mettre fin à toutes les formes de violence.
Pour télécharger le rapport: Children and Armed Conflict Report
