Dans de nombreux pays, les filles et les jeunes femmes se heurtent à d’énormes obstacles dans la réalisation de leurs droits fondamentaux. Elles subissent de multiples formes de discrimination et de violence tout au long de leur vie, dès avant la naissance et pendant toute l’enfance et l’adolescence. Les conséquences sont considérables et ne servent qu’à perpétuer les cycles de discrimination et de violence à l’encontre des générations futures de filles et de garçons. Les situations de conflit et d’instabilité exacerbent la violence à l’égard des filles et des femmes, les privant de leurs droits fondamentaux et de la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel en tant que membres de la société. En outre, les filles et les femmes sont de plus en plus souvent la cible d’actes de violence sexuelle, notamment en tant que tactique de guerre, ainsi que dans les sociétés d’après-guerre lorsque l’État de droit s’effondre. Au niveau mondial, la violence sexiste touche toutes les populations, quel que soit leur sexe, leur âge et leur situation socio-économique, et elle est de plus en plus normalisée.
Le nouveau cadre stratégique de DEI fait du genre une question transversale, l’intégrant dans chacune des quatre priorités stratégiques. Le Cadre exige qu’une perspective de genre soit intégrée dans toutes les politiques de DEI et selon les principes inscrits dans la CRC et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). En 2019, DEI a renouvelé son engagement en faveur de l’égalité des sexes dans son code de déontologie et sa politique en matière de genre en établissant des normes minimales qui guideront DEI en tant que Mouvement afin d’assurer une participation et un accès égaux aux postes et aux ressources aux femmes et aux hommes à tous les niveaux de l’organisation et de promouvoir la sensibilisation aux questions de genre.


L’un des objectifs stratégiques de l’alliance pour la défense des droits des filles est d’accroître l’influence des organisations et des réseaux de la société civile (en particulier des organisations de filles et de jeunes femmes) pour qu’ils jouent un rôle important dans son engagement et la mobilisation des communautés contre la violence sexiste et l’exclusion économique. L’Alliance pour la défense des droits des filles (ADDF) est une initiative des Organisations telles que Plan International Pays-Bas, Terre des Hommes Pays-Bas, Défense des Enfants Internationale et ECPAT Pays-Bas.
À cet effet, le Secrétariat International de DEI collabore avec les mécanismes et organes des droits de l’Homme des Nations Unies à Genève afin d’influer sur les changements de politique globale à l’échelle internationale. Le plaidoyer dans les enceintes multilatérales est donc essentiel pour soutenir et renforcer les efforts locaux des partenaires des pays de l’alliance de défense pour plaider en faveur de l’éradication de la violence sexiste et de l’exclusion économique des filles et des jeunes femmes.
En 2017, DEI-Sierra Leone a plaidé en faveur de l’interdiction au mariage précoce et des mutilations génitales féminines dans 30 communautés à travers le pays. DEI-Libéria a dirigé la rédaction et l’élaboration de la politique nationale du bien-être et de protection de l’enfance. De même, au Ghana et en Sierra Leone, DEI a mené des campagnes de sensibilisation et des activités de renforcement des capacités, touchant plus de 5 000 personnes – enfants, ménages, organisations de la société civile, représentants du gouvernement et dirigeants communautaires – avec des messages de sensibilisation contre la violence sexuelle envers les filles et les jeunes femmes.
A l’échelle internationale, à l’occasion de l’Examen Périodique Universel (EPU) du Ghana, DEI-SI a assisté les pays partenaires à soumettre le rapport des parties prenantes, à participer à la pré-session de l’EPU et à faciliter les réunions avec les missions permanentes à Genève afin de propager les préoccupations et recommandations de l’Alliance de défense des droits des filles sur la situation des droits des filles dans le pays.
Programme She Leads
She Leads est un programme quinquennal conjoint de Plan International Pays-Bas, Defence for Children – ECPAT Pays-Bas (DCI-ECPAT), African Women’s Development and Communication Network (FEMNET), et Terre des Hommes (TdH) Pays-Bas, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas.
Ce programme est axé sur l’Afrique de l’Est (Ouganda, Éthiopie et Kenya), l’Afrique de l’Ouest (Ghana, Mali, Sierra Leone et Liberia) et le Moyen-Orient (Liban et Jordanie). Le programme vise également à cibler les institutions régionales, les mécanismes internationaux des droits de l’homme et d’autres parties prenantes, ainsi qu’à faciliter l’accès des filles et des jeunes femmes aux plateformes régionales et internationales.
L’objectif du programme She Leads est d’accroître l’influence durable des filles et des jeunes femmes sur la prise de décision et la transformation des normes de genre dans les institutions formelles et informelles.
