Norberto Liwski,
Président, DEI-Argentine
Lorsque le 26 novembre 2007, l’Assemblée Générale des Nations Unies a proclamé le 20 février de chaque année la Journée mondiale de la justice sociale, conformément à cette commémoration, il a été reconnu que le développement et la justice sociale sont indispensables à la réalisation et au maintien de la paix et de la sécurité au sein des nations entre elles et que ceux-ci ne peuvent être réalisés s’il n’y a pas de paix et de sécurité et si tous les droits de l’homme ne sont pas respectés.
L’accroissement des inégalités et de la pauvreté, en ce nouvel anniversaire marqué par la pandémie de la COVID-19, a rendu encore plus importante la nécessité d’évoluer vers des sociétés plus justes et plus solidaires, avec un réexamen nécessaire des facteurs structurels qui la détermine.

Cela implique un grand défi pour les États, dont les politiques doivent faire prévaloir le concept d’équité, en abandonnant les schémas économiques qui déterminent qu’une petite poignée de personnes accumulent beaucoup de richesses, tandis que de nombreux êtres humains souffrent de la pauvreté.
Les enfants et les adolescents sont généralement la face la plus visible de la pauvreté et de l’extrême pauvreté, et comme la pandémie expose une myriade de droits violés, les États qui ont ratifié la Convention doivent mettre leurs plans de développement en conformité avec l’article 4 du traité :
Depuis sa fondation en 1986, la section argentine de Défense des Enfants International a fixé comme priorité l’horizon de la justice sociale.
Ce chemin se construit sur un contact direct, étroit et avec les enfants et les adolescents des quartiers pauvres, les migrants, les peuples indigènes, les enfants en conflit avec la loi, les victimes de toutes les formes de violence. Les enfants sont également accompagnés dans un processus participatif à la construction de leurs propres communautés.
Plus de 200 cas de violence institutionnelle ont été enregistrés entre juin 2019 et juin 2020
Dans ce cadre, nous avons réalisé le programme “Enregistrement et prévention de la violence institutionnelle contre les enfants et les adolescents” avec la collaboration de La Poderosa, Los Curas Villeros, et Unicef Argentine, dans lequel plus de 200 cas de violence institutionnelle ont été enregistrés entre juin 2019 et juin 2020. Un soutien psychosocial et juridique a été apporté aux survivants et à leurs familles. DEI a constaté des violences policières à caractère racial contre les enfants, des actes de torture et des conditions de détention épouvantables. Les résultats des projets ont été présentés lors d’une conférence en ligne.
À cet égard, il convient de mentionner le travail effectué dans le cadre de la pandémie de la COVID-19 par le centre de défense socio-juridique de DEI-Argentine dans le district de La Matanza et par le médiateur communautaire pour les droits des enfants et des adolescents, avec le soutien du Secrétariat International de DEI.
Ce projet pilote a fourni un soutien psychosocial et juridique à 86 enfants et adolescents dans diverses situations de violation de leurs droits sur une période de 12 mois. Sur ces 86 enfants, DEI a identifié que 52 avaient subi des tortures et des traitements inhumains et dégradants.