COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DEI #02/FR/2020
Défense des Enfants International (DEI) félicite le remarquable expert et défenseur des droits des enfants Benoit Van Keirsbilck, directeur de DEI-Belgique, pour son élection en tant que membre du Comité des droits de l’enfant. Son expérience, sa compétence et son empathie seront des atouts précieux au sein de cet organe des Nations Unies chargé de suivre la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant par ses États parties.
En tant que mouvement mondial, nous remercions chaleureusement M. Van Keirsbilck pour ses 35 ans de carrière consacrés à la promotion et à la protection des droits de l’enfant aux niveaux national, européen et international. M. Van Keirsbilck a joué un rôle de premier plan dans les campagnes visant à libérer les enfants privés de liberté et à améliorer l’accès des enfants à la justice. Il a été membre du groupe d’experts chargé de la rédaction des lignes directrices du Conseil de l’Europe sur une justice adaptée aux enfants. En tant que membre du Comité consultatif de l’Étude mondiale des Nations Unies sur les enfants privés de liberté, il a été le premier à croire en la rédaction et la réalisation de l’étude. Cette reconnaissance internationale résulte de sa passion de toute une vie pour les droits de l’enfant, de sa précision, ainsi que de sa vision des droits de l’enfant. M. Van Keirsbilck a été élu président du mouvement DEI pour deux mandats consécutifs et membre du Conseil exécutif international de DEI (CEI) pendant 12 ans (2005-2017). DEI est fermement convaincu qu’il mérite pleinement cette reconnaissance internationale, qui renforcera encore davantage le rôle important de ce prestigieux organe conventionnel.
Les élections de 2020 ont eu lieu le 24 novembre dans la salle de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, lors de la 18e réunion des États parties à la Convention. M. Van Keirsbilck a été élu avec 143 voix sur 195. Le Comité a été initialement créé par les Nations Unies pour surveiller la mise en œuvre de la Convention et de ses Protocoles facultatifs par ses États parties. Le Comité est composé de 18 experts indépendants, de personnalités de haute moralité et de compétences reconnues dans le domaine des droits de l’homme et de l’enfant. Les membres du Comité sont élus pour un mandat de quatre ans. Le Comité doit relever de nombreux défis à venir, entre autres, la ratification du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant sur une procédure de communication (OPIC) qui est entré en vigueur en avril 2014 et n’a été ratifié à ce jour que par 46 États.
DEI remercie les Affaires étrangères de Belgique, la Mission permanente belge et toutes les sections nationales de DEI pour leur soutien et remercie, bien sûr, Benoit Van Keirsbilck d’avoir mené une campagne très forte. Nous remercions également vivement M. Rifat Odeh Kassis, qui était le candidat au Comité des droits de l’enfant nommé par la Palestine. M. Odeh Kassis est aussi un ancien Président du Mouvement DEI et un expert reconnu dans le domaine des droits de l’enfant possédant une vaste expérience au Moyen-Orient, ainsi qu’en Asie centrale et en Europe. Bien que le contexte politique n’ait pas facilité son élection, le grand dévouement et l’engagement de M. Kassis en faveur des droits de l’enfant, combinés à son expertise et à son expérience internationale, en font toujours un excellent candidat au Comité des droits de l’enfant à l’avenir.
De plus, DEI tient à féliciter tous les candidats élus et en particulier le Président du Comité des droits de l’enfant pour son leadership et ses conseils pendant ces années si difficiles pour tous les organes conventionnels des droits de l’homme. Nous nous réjouissons de poursuivre une étroite collaboration avec le Comit, et nous sommes engagés plus que jamais à favoriser un plus grand respect des droits de l’enfant inscrits dans la Convention, d’autant plus menacés dans le contexte de la pandémie actuelle.
DEI souhaite plein succès au Comité dans les années à venir, en particulier à un moment où les retards et les déficits de financement ont un impact néfaste sur le système des droits de l’homme des Nations Unies. Comme la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, l’a souligné dans sa lettre d’août 2020 aux représentants des organisations de la société civile, il y a les deux crises qui affectent actuellement le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, « la COVID-19 et le les déficits budgétaires », qui « … ne devraient pas paralyser le système des droits de l’homme au moment où on en a le plus besoin ». DEI est gravement préoccupée par plusieurs avertissements envoyés par les présidents des organes de traités des Nations Unies soulignant le besoin urgent d’un financement adéquat. Au Comité des droits de l’enfant, l’arriéré de rapports est passé de 39 l’an dernier à 64, ce qui signifie qu’il faudrait au moins deux ans pour qu’un rapport soit examiné une fois reçu par le Comité. En outre, l’arriéré des communications individuelles au Comité demeure une préoccupation. Six ans après l’entrée en vigueur du protocole sur une procédure de communications, il n’y a pas de ressources humaines dédiées à ce mécanisme. DEI appelle les États à prendre des mesures urgentes pour remédier à la situation, notamment par des contributions financières au budget ordinaire, afin de garantir que les titulaires de mandat au sein du Comité des droits de l’enfant puissent mener à bien leur travail.
Pour plus d’informations:
Alex Kamarotos, Directeur exécutif, Défense des Enfants International
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