Déprivation de liberté à travers le monde: Australie

En arrivant, les immigrants constatent que l’Australie n’est pas la terre ensoleillée, où il fait bon vivre qu’ils ont imaginée. Depuis le 20 juillet 2013, tous les immigrants ou les réfugiés arrivant par la mer sont refoulés et envoyés en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Et les rares enfants parvenant à enclencher le processus de régularisation de leur statut d’immigrant sont placés en détention jusqu’à ce que leur cas soit traité. En 2013, plus de 1700 enfants ont été ainsi retenus pendant le processus d’examen de leur dossier. Il ressort de la loi sur l’immigration (1958) qu’aucune limite temporelle n’est fixée quant à la durée de détention. Souvent, des enfants croupissent ainsi derrière les barreaux pendant des mois et parfois des années, placés avec des adultes délinquants de tous âges. Ces centres de détention sont volontairement situés dans des zones reculées, limitant plus encore leur liberté. Bien que certains de ces centres permettent aux enfants d’accéder à l’éducation, la plupart ne le font pas, à l’image du « Leonara detention facility ». 

Des centres de détention en pleine mer, pointés comme extrêmement nuisibles aux enfants, ne respectent quasiment pas les normes internationales. La privation de liberté y est absolue. Les problèmes d’abus sexuels représentent presque la norme dans ces centres construits au milieu de nulle part. Les enfants n’ont aucune voix. Cet appel permettra que leurs dramatiques histoires soient entendues et reconnues.